mai 2021, Catalogue
Anne Saussois
La peinture d'Anne Saussois explore la richesse des couleurs, elles font monter au jour un mystère. Côte à côte ou superposées, elles réveillent des émotions indistinctes, persistantes. Et ne pas savoir exactement si ces couleurs mêlées appellent des souvenirs ou provoquent des récits nouveaux, nous retient, nous attache. Nous tenons la possibilité de sentir le diffus ou l'inconnu qui nous habite.
avril 2021
Editions érès, Cliniques Méditerranéennes n°103 - Culture, soin, démocratie
9 à 21
Charlotte Delbo a écrit six livres entre 1946 et 1982 sur la déportation
qu’elle a traversée. La finesse et la force de son travail littéraire m’ont donné une conscience de sujet comme peu d’oeuvres me l’ont donnée.
avril 2018
Nouvelles de Suisse, recueil collectif, Magellan & Cie, Collection Miniatures dirigée par Pierre Astier
120 pages
La nouvelle "Une Suisse intérieure" raconte comment à l'occasion d'un séjour dans une résidence d'écrivains, de la pratique de la langue anglaise et de la délivrance d'un oiseau, a lieu une profonde métamorphose.
août 2016
Grasset, collection littéraire de Martine Saada
600 pages
Un jour dans ma vie, j’ai cherché une voix qui mette des mots sur la mort qui arrache les êtres les plus aimés. Sur la douleur que rien ne peut adoucir. Et sur les fantômes qui venaient autour de moi quand je pensais à la catastrophe d’Auschwitz. J’ai lu "Aucun de nous ne reviendra" et les autres livres de Charlotte Delbo. Pour la première fois j’ai trouvé des mots qui avaient traversé la mort, des mots qui revenaient et m’apportaient une connaissance que j’attendais.
septembre 2007
Grasset, collection littéraire de Martine Saada
133 pages
Ecrire un effondrement comme un tremblement de terre sans bruit.
En saisissant l'étrangeté de ce qui était là,
parce qu'à l'époque je n'arrivais plus à vivre
et que tout était devenu étrange.
2001, roman
Gallimard, collection Blanche
139 pages
L'agonie d'un père. La mort qui s'approche, la narratrice suspend sa vie
à ce souffle qui s'en va, à l'énigme de la mort.
Elle se confronte au corps sur le lit d'hôpital, au corps d'un voisin apparu une nuit de l'autre côté de la rue, au corps amoureux.
"Ceci est mon corps", proche ou exhibé, approché ou tenu à distance...
comme s'il y avait des échappatoires possibles au Temps.
1997, Texte avec des photos de Marc Pataut, suivi d'un texte critique de Jean-François Chevrier
Ne Pas Plier,
52 pages
Une communauté de SDF s'était durablement installée, construisant leurs cabanes, s'organisant pour vivre, sur le terrain vague du Cornillon, dans la Plaine Saint-Denis.
Ils en ont été délogés pour l'édification du Stade de France.
Marc Pataut, pendant deux ans, a entrepris un travail photographique pour saisir l'intimité sociale qui s'était créée là. Il m'a proposé de le rejoindre pour écrire un texte.
1993, roman
Gallimard, collection Blanche
234 pages
Paris, dans les années 80, à l'automne, la nuit dans un appartement de la rue Oberkampf, une femme parle à une autre femme. Electre dit à Eve sa vie, son amour pour un compositeur hongrois, l'étrange relation faite de distance froide et de jouissance effrénée, la présence obsédante de la mer.
L'été 1905, toujours à l'aube, au bord du lac de Lucerne, un chef d'orchestre et compositeur norvégien, Josef, écrit à sa maîtresse, Belinda.
Un lien inattendu noue la vie d'Electre à celle de Josef.
1989, roman
Gallimard, collection Blanche
167 pages
La passion physique d'un sculpteur pour une femme, Sabine, puis la rencontre d'une autre, Anna, une nuit au cours de ses marches dans Paris.
Un livre sur le désir, venant d'un homme qui vient d'échapper à la mort. Trois semaines et demie qui ouvrent sa vie.
Une plongée dans la sensation, la découverte du Chaos originel, des forces élémentaires de la vie. La question lancinante du désir toujours recommencé, comme la métaphore du travail de l'art toujours à reprendre.